DE HENRI III. [1376] I127

homme mal famé pour ses voleries ét blasphèmes, fut tué à Paris, en la rue des Lavandières, par des ruffîens comme lui, qu'il vouloit chasser d'une maison prochaine à la sienne.

Le mercredy 2 5 janvier, la Reine mere revenant de Poictou (0 entra à Paris, etant accompagnée du cardinal de Bourbon 00. Le Roy, les princes et les seigneurs etans à Paris, allerent au devant d'elle jusqu'à Etampes.

Le 27, Biron fut renvoyé vers Monsieur, afin de lui offrir, des villes de Blois, d'Amboise et Tours, les deux qu'il lui plairoit prendre, au lieu de celle de Bourges (³), que les habitans avoient refusé tout à plat aux seigneurs de Rambouillet et de Chiverny (4), envoyez vers eux pour cet effet.

ment. Du Plessis étoit grand-oncle du cardinal de Richelieu. On a prétendu que le cardinal avoit fait condamner à mort le fils de l'historien de ÏTiou, parce que ce dernier avoit maltraité Antoine de Richelieu dans son Histoire.

(0 La Reine mere revenant de Poictou : Dès que le duc d'Alençon eut quitté la cour, le Roi lui envoya quelques seigneurs pour l'engager à revenir, et la Reine mere offrit elle-même d'y aller. Ce fut dans le chàteau de Champigny qu'elle eut avec ce prince plusieurs conférences qui se terminèrent à une trève de six mois (du aa novembre au 15 juin de l'année suivante ). Les conditions de cette trève étoient très-avantageuses au duc d'Alençon et aux protestans. — (²) Du cardinal de Bourbon ; Charles de Bourbon, le même que le duc de Mayenne fit reconnoître par la Ligue roi de France, après la mort de Henri iii. U étoit fils de Charles de Bourbon duc de Vendôme, et frère d'Antoine roi de Navarre. — (³) Au lieu de celle de Bourges : Par la dernière trève, le Roi s'étoit obligé k donner au duc d'Alençon, pour sa sûreté et par forme de dépôt, les villes d'Angoulême, Niort, Saumur, Bourges et La Charité ; mais le gouverneur de Bourges, François de Montigny de La Grange, et Ruffec, gouverneur d'Angoulême, ayant refusé de remettre ces deux places au duc d'Alençon, ce prince refusa de son côté de faire publier la trève. Le Roi lui fit offrir d'autres villes à la place de ces deux-là. — (4) Aux seigneurs de Rambouillet et de Chiverny; Nicolas d'Angennes, seigneur de Rambouillet et vidame



	DE HENRI III. [1376] I127 homme mal famé pour ses voleries ét blasphèmes, fut tué à Paris, en la rue des Lavandières, par des ruffîens comme lui, qu'il vouloit chasser d'une maison prochaine à la sienne. Le mercredy 2 5 janvier, la Reine mere revenant de Poictou (0 entra à Paris, etant accompagnée du cardinal de Bourbon 00. Le Roy, les princes et les seigneurs etans à Paris, allerent au devant d'elle jusqu'à Etampes. Le 27, Biron fut renvoyé vers Monsieur, afin de lui offrir, des villes de Blois, d'Amboise et Tours, les deux qu'il lui plairoit prendre, au lieu de celle de Bourges (³), que les habitans avoient refusé tout à plat aux seigneurs de Rambouillet et de Chiverny (4), envoyez vers eux pour cet effet. ment. Du Plessis étoit grand-oncle du cardinal de Richelieu. On a prétendu que le cardinal avoit fait condamner à mort le fils de l'historien de ÏTiou, parce que ce dernier avoit maltraité Antoine de Richelieu dans son Histoire. (0 La Reine mere revenant de Poictou : Dès que le duc d'Alençon eut quitté la cour, le Roi lui envoya quelques seigneurs pour l'engager à revenir, et la Reine mere offrit elle-même d'y aller. Ce fut dans le chàteau de Champigny qu'elle eut avec ce prince plusieurs conférences qui se terminèrent à une trève de six mois (du aa novembre au 15 juin de l'année suivante ). Les conditions de cette trève étoient très-avantageuses au duc d'Alençon et aux protestans. — (²) Du cardinal de Bourbon ; Charles de Bourbon, le même que le duc de Mayenne fit reconnoître par la Ligue roi de France, après la mort de Henri iii. U étoit fils de Charles de Bourbon duc de Vendôme, et frère d'Antoine roi de Navarre. — (³) Au lieu de celle de Bourges : Par la dernière trève, le Roi s'étoit obligé k donner au duc d'Alençon, pour sa sûreté et par forme de dépôt, les villes d'Angoulême, Niort, Saumur, Bourges et La Charité ; mais le gouverneur de Bourges, François de Montigny de La Grange, et Ruffec, gouverneur d'Angoulême, ayant refusé de remettre ces deux places au duc d'Alençon, ce prince refusa de son côté de faire publier la trève. Le Roi lui fit offrir d'autres villes à la place de ces deux-là. — (4) Aux seigneurs de Rambouillet et de Chiverny; Nicolas d'Angennes, seigneur de Rambouillet et vidame